Coups de coeur du libraire

Après quelques semaines d’absence, me voilà de retour pour vous présenter mes coups de cœur de la semaine. Si je regrette de ne pas avoir pu parler de Batman #50 (vacances oblige), je prends ma revanche aujourd’hui avec la sortie de nombreux titres très intéressants/drôles/géniaux, parmi lesquels on compte Archie meets Batman 66 #1 (Jeff Parker, Michael Moreci et Dan Parent), The life of Captain Marvel #1 (Margaret Stohl, Carlos Pacheco et Marguerite Sauvage), Magic Order #2 (Mark Millar et Olivier Coipel), sans oublier Fence #8 (C.S. Pacat et Johanna the Mad). Mais laissez-moi vous parler plus en détail des deux comics qui ont illuminés ma soirée : X-Men Red #6 (Tom Taylor et Carmen Carnero) et Batman #51 (Tom King et Lee Weeks). Oui c’est la journée des Tom, mais aussi celle des retours aux sources.

X-Men Red #6 - Tom Taylor et Carmen Carnero

Pour ce nouveau numéro, Tom Taylor s’attache les services de Carmen Carnero. N’étant pas familier du travail de l’artiste, je redoutais quelque peu ce changement (je suis un grand fan de Mahmud Asrar). Et bien mes craintes étaient complètement infondées. Je suis tombé amoureux des dessins de Carnero. Sa précision et sa délicatesse dans les dessins, sans parler des émotions rendues avec deux/trois coups de crayons. Comme d’habitude – aucune surprise de ce côté-là – l’histoire de Taylor est prenante. On est loin des querelles infantiles des X-Men Blue de Bunn, ou des manipulations psychiques sans réel intérêt de Guggenheim. X-Men Red prouve encore une fois qu’elle est LA série mutante du moment. Sera-t-elle détrônée par X-Men Black, à venir cet automne ?

Batman #51 - Tom King et Lee Weeks

On change d’artiste également pour Batman. Lee Weeks, après le sublime travail qu’il a fourni sur Batman Annual #2 (une histoire remplie d’émotions et de bonheur), revient pour cet arc post-mariage. Froid, détaché, Bruce Wayne – le réel protagoniste de cet arc, laissant à Dick Grayson le soin de porter le costume – peut être assimilé à Freeze, le criminel jugé dans cette histoire. Dans la violence de Batman – compréhensible après la lecture de Batman #50 – on est presque dans du Murphy. Si Batman ne tabasse pas le Joker, il s’en prend assez violemment à Mister Freeze. Et quoi de plus normal, après ce qu’il a vécu ? Malgré un numéro d’exposition relativement banale, on entrevoit les conséquences de la décision de Catwoman dans les vies liées de Batman et de Bruce Wayne. Batman va-t-il sauter le pas et devenir un anti-héros violent et sanguinaire (comme le Batman de Miller et Lee, ou celui de Murphy) ? L’homme qui avait réussi à sauver le monde de l’emprise d’Ivy grâce à sa compréhension de l’amour, va-t-il devoir y renoncer complètement ? Perdre espoir, et laisser son cœur en lambeau ? Batman devra-t-il faire un tour par Sanctuary, refuge des âmes en peine ?

 

Mathieu Guitonneau

Libraire spécialisé

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