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Coups de cœur du libraire

Cette semaine de mi-Novembre, cette semaine de Thanksgiving aux Etats-Unis, voit la victoire des indés sur les comics mainstream parmi mes coups de cœur. Si j’ai passé (comme toujours) un bon moment en lisant Mr & Ms X (Kelly Thompson et Oscar Bazaldua), si le #2 d’Uncanny X-Men m’a plu (Rosenberg, Thompson, Brisson et Silva), et si les révélations de Batman #59 (King et Janin) m’ont conforté dans l’espoir que j’ai que la relation entre Bat et Cat ne soit pas terminée, ce n’est rien à côté du plaisir ressenti à la lecture de deux titres indés.

Middlewest #1 – Skottie Young et Jorge Corona

Le premier titre est l’épisode introductif de la nouvelle série de Skottie Young. J’ai plus l’habitude de voir ce-dernier aux commandes de séries loufoques à la I hate fairyland, ou plus récemment Bully Wars. Avec Middlewest, l’auteur nous livre un conte initiatique rempli d’amour et de violence. Le jeune Abel vit dans un trailer park avec son père, un individu on ne peut plus haïssable. Ici, pas de vampire – contrairement au Redneck de Donny Cates – mais un vent violent qui cause bien des problèmes à notre jeune héros. A la manière du Petit Prince de Saint-Exupéry, un renard incarne la sagesse extérieure à Abel, sa conscience dont il a bien besoin pour faire face à la figure d’autorité sans amour qu’est son père.

J’ai été attiré par la cover – un garçon au cœur brisé, accompagné d’un petit renard et menacé par une tornade au visage humanoïde – et la lecture de l’épisode m’a ravi. La pointe de fantastique employée par Young n’est qu’une métaphore rendant compte de l’état d’âme d’Abel, mais savamment utilisée elle nous transporte dans ce monde dur et sans pitié que peut être le Midwest.

Archie #700 – Nick Spencer et Marguerite Sauvage

A la manière de Marvel avec son relaunch Legacy, Achie comics relance sa série phare en reprennant sa numérotation « historique », correspondant pile poile au #700 ! Et pour l’occasion, la maison d’éditions confie l’histoire de son héros à celui qui a fait trembler la planète comics avec sa rélévation sur Captain América il y a presque deux ans (Captain America : Hail Hydra), et la dessinatrice de quelques magnifiques épisodes de Scarlet Witch (Marvel) et de DC Bombshells.

Adoptant un ton parfois (très) proche de la série Riverdale, Nick Spencer se situe dans la lignée du run de Mark Waid – les clins d’oeil se multiplient au fil des pages – mais commence son histoire à la manière d’une série télé : les vacances d’été sont finies, il est temps pour tout le monde de rentrer à Riverdale. Malgré les promesses lancées et jurées, personne n’a tenu personne au courant de ses activités estivale, et c’est avec les personnages que l’on apprend les activités de tel ou tel héros/héroïne. Tout les passes-temps de tout le monde … ou presque. Le mystère autour de l’été d’Archie Andrews s’epaissit au fil des pages – première saison de Riverale bonjour – mais heureusement la révélation ne tarde pas à venir, et à provoquer sa petite surprise.

J’ai toujours apprécié l’univers d’Archie, et je dois bien avouer que ce renouveau sous l’égide de Nick Spencer commence bien. Quant aux dessins de Marguerite Sauvage, ils m’évoquent les Etats-Unis des années 50 avec une pointe de modernité, parfait pour l’univers dans lequel évoluent Archie et ses amis.

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