Il faut flinguer Ramirez!

Mesdames et Messieurs, connaissez-vous Il faut flinguer Ramirez, la nouvelle œuvre de Nicolas Petrimaux? Et bien la réponse est non! Il faudra patienter jusqu’au 30 mai afin de découvrir cette géniale aventure baignée du soleil américain. J’ai adoré le bouquin: plein d’action, des personnages charismatiques et un dessin génial. Pour ce beau dimanche de Mai, j’essaierai de vous livrer un petit aperçu de la bande-dessinée, un amuse-gueule, l’apéritif avant le plat principal servi dans une petite semaine par le chef Glénat. Le 30 mai, l’opus violent du jeune auteur fera couler une mer de sang dans les librairies françaises. Le jeudi 31 mai 2018 Nicolas Petrimaux sera présent à Album Comics au 67 Boulevard Saint-Germain, le quartier général de la police littéraire du 5ème arrondissement, pour confesser son crime de 17h30 à 20h00. Venez le rencontrer, venez discuter années 1980, crime, violence et mystères de l’Amérique!

Quoi dire sans vous gâcher la surprise, sans révéler trop de choses mais tout en vous donnant envie de le lire? Et bien ce n’est pas facile croyez moi! Mais tel Ramirez, le génie de l’aspirateur, je m’attaque à la tâche, contre vents et marées, pour satisfaire un public exigeant. Allez c’est parti!

Un café fume dans une salle obscure. Un homme assis, un peu bêta, est interrogé dans une salle recouverte d’un bleu froid et impersonnel. Une délicate lumière rose, rougeâtre apparaît doucement et tout explose. Un homme fume, le regard braqué sur l’horizon, pendant que le monde brûle dans son dos. Qui est-il ? La police semble le chercher, l’homme interrogé semble le connaître, mais un homme différent voit le jour. Explosion, mystère, sexe, courses poursuites, erreurs chaotiques embaument la nouvelle œuvre de Nicolas Petrimaux : Il faut flinguer Ramirez.

L’œuvre pourrait tout aussi bien s’appeler Qui est Ramirez ? Deux hommes semblent se distinguer. Ramirez le tueur et Ramirez le vendeur d’aspirateurs. Deux personnes identiques mais totalement éloignées. Il en va de même pour tous les autres protagonistes : une jeune femme en fuite, un flic scotché dans un stéréotype et des mafieux en quête de vengeance. Tout le monde est à la recherche ou essaie d’échapper à leur véritable nature, à leur passé. Tout est question d’identité dans cette œuvre.  Entre recherche, détournement, dévoilement et chaos, l’œuvre est parsemée de violence.

La recherche est double dans cette œuvre : celle de l’assassin et une autre beaucoup plus personnelle et existentielle. Tous les personnages principaux semblent être en quête d’eux même: une jeune femme fuit sa vie en haut de la galaxie, un flic qui se prend pour un héros de série policière, Ramirez qui observe sa vie passée, son ancien amour, les larmes aux yeux et même les mafieux fatigués et aveuglés par le désir de vengeance. Ils regrettent leur passé, ont peur de l’avenir et ne comprennent pas leur présent. Tous se cachent, et seul de petits indices laissés par l’auteur nous permet de faire les liens entre présent et passé et entre les différents protagonistes. Un papillon éteint, un coffre ouvert, une marque visible au grand jour…

La recherche n’est pas que diégétique, elle capture aussi le dessin de l’auteur. Inspiré par l’esthétique des années 1980, Il faut flinguer Ramirez est une explosion de couleurs, de cadres et de traits. Tout comme ses personnages, Nicolas Petrimaux recherche une identité. Et il l’a très certainement trouvée. Cette œuvre est un très bel hommage aux films d’action des années 1980.

Il faut flinguer Ramirez
Il faut flinguer Ramirez

Monsieur Petrimaux, le savant criminel, ne se contente pas de recopier l’esthétique des années 1980. Il l’utilise et la manipule pour presque la détourner, pour la faire parler. Les couleurs révèleront l’état d’esprit d’un personnage ou l’horreur d’un événement, comme le bleu dont je parlais au début qui souligne la froideur d’un commissariat ou, en opposition aux rouges et orangés, accentue la violence d’une situation. L’obscurité et les traits nerveux soulignent la peur, la méchanceté des mafieux aussi bien que le doute des personnages. Et regardez moi cette magnifique jeune fille, tout en douceur, aux traits déjà plus doux, plus arrondis qui ne désire qu’être libre, qui ne veut qu’échapper à un système l’exploitant. Ah! qu’elle est belle cette petite! J’en suis presque tombé amoureux.

Il faut flinguer Ramirez est avant tout une superbe histoire de vengeance, de violence et de chaos! Le chaos des identités mélangées, oubliées et cachées, le chaos du découpage nerveux et violent qui explose la narration et scinde les personnages et enfin le chaos diégétique des explosions, meurtres et remises en question.

Pour le lire vous avez deux possibilités: comme moi, vous voulez tout analyser, comprendre pourquoi utiliser cet angle, pourquoi privilégier cette couleur, pourquoi parler de telle personne ou tel événement, ou bien tout simplement vous voulez découvrir un bon bouquin, bien sympathique, qui amène un délicat sourire aux lèvres, qui donne des frissons et offre des scènes extraordinaires. A vous de choisir lecteurs, lectrices!

Il faut flinguer Ramirez

Et n’oubliez pas, le chef de ce projet transpirant le sang et la violence amènera ses armes le jeudi 31 mai 2018 de 17h30 à 20h00 au 67 Boulevard Saint Germain dans l’antre d’Album Comics. Prévoyez gilet par balles, trousse de secours et osez rencontrer cet incroyable auteur! Il faut Flinguer Ramirez une œuvre à ne pas manquer, je vous l’assure, à partir du 30 mai 2018!

Aurélien Banabéra (qu’il ne faut pas flinguer)

Libraire spécialisé comics

Album comics

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